Dans le cadre des soins de support, l’homéopathie peut aider à soulager certains effets secondaires des traitements contre le cancer. Focus sur une approche complémentaire, encadrée et de plus en plus utilisée par les patients.
L’homéopathie, une approche douce et globale
L’homéopathie repose sur un principe simple mais puissant : une substance qui provoque certains symptômes chez une personne saine peut, à très faible dose, soulager ces mêmes symptômes chez une personne malade. C’est le « principe de similitude », à la base de cette méthode thérapeutique née au XVIIIe siècle.
Contrairement à la médecine conventionnelle dite « allopathique », l’homéopathie ne vise pas à supprimer un symptôme à tout prix. Elle cherche à soutenir les capacités d’autorégulation du corps, avec des doses extrêmement faibles de substances d’origine végétale, minérale ou animale.
Les traitements homéopathiques se présentent le plus souvent sous forme de granules ou de doses globules à faire fondre sous la langue. Ils sont sans effet secondaire, sans interaction avec d’autres traitements, et peuvent être utilisés en parallèle des protocoles médicaux classiques.
L’homéopathie, une aide précieuse en oncologie intégrative
L’homéopathie ne soigne pas le cancer. En revanche, elle peut soulager efficacement certains effets secondaires liés aux traitements lourds (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie), et ainsi améliorer la qualité de vie des patients.
Elle est aujourd’hui la médecine complémentaire la plus utilisée par les personnes atteintes de cancer en France, selon l’INCa (Institut National du Cancer). Pourquoi ? Parce qu’elle peut agir à chaque étape du parcours de soin :
- À l’annonce du diagnostic, pour apaiser le choc émotionnel,
- Avant et après la chirurgie, pour préparer le corps et faciliter la récupération,
- Pendant la chimiothérapie ou la radiothérapie, pour limiter les effets, indésirables comme les nausées, la fatigue, les douleurs ou les rougeurs cutanées,
- En post-traitement, pour accompagner la reconstruction physique et émotionnelle.
Concrètement, quels médicaments homéopathiques ?
Les prescriptions varient selon les symptômes observés. Voici quelques exemples courants utilisés en oncologie intégrative :
- Arnica montana : après une chirurgie, pour apaiser les douleurs et favoriser la cicatrisation
- Nux vomica : le jour des chimiothérapies, pour limiter les nausées et troubles digestifs
- Radium bromatum : en soutien pendant la radiothérapie, pour calmer les inflammations locales
- Ignatia, Gelsemium ou Phosphoricum acidum : en cas d’anxiété, de choc ou de grande fatigue mentale
- Belladonna, Apis, Bryonia : en cas de bouffées de chaleur ou d’effets hormonaux indésirables
La posologie (nombre de granules, dilution, fréquence) varie selon chaque cas. Il est essentiel de se faire accompagner par un professionnel de santé formé (médecin, pharmacien ou praticien expérimenté) pour adapter le traitement à votre situation personnelle.
Comment fonctionne l’homéopathie ?
Le principe actif de l’homéopathie réside dans sa dilution. Une goutte de substance de base est diluée dans 99 gouttes de solvant (eau + alcool) : c’est la dilution 1CH. On répète ce processus autant de fois que nécessaire (2CH, 3CH, etc.). Ce processus est toujours accompagné d’une dynamisation : un brassage énergétique essentiel à l’efficacité du traitement.
Les médicaments sont ensuite conditionnés :
- Soit en doses : 200 globules à prendre en une seule fois,
- Soit en tubes de granules : à raison de 5 granules par prise, plusieurs fois par jour selon la prescription.
Les traitements homéopathiques en pratique
Les traitements homéopathiques ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale, mais leur coût reste modéré (environ 3 à 5 € le tube de granules). Des solutions peuvent être envisagées pour limiter l’impact financier selon les situations.
À noter : l’homéopathie est utilisée avec succès en médecine vétérinaire, où l’effet placebo n’existe pas. Elle ne relève donc pas d’une croyance, mais bien d’un usage thérapeutique structuré.
Chez Une Luciole dans la nuit, nous croyons en une approche globale, bienveillante et personnalisée du soin. C’est pourquoi nous nous entourons de professionnels formés à des pratiques complémentaires comme la réflexologie, la sophrologie, la naturopathie… ou encore l’homéopathie.
S’agissant d’un médicament (même s’il n’est plus remboursé) l’association n’est pas habilitée à donner des conseils. Toutefois l’homéopathie est aujourd’hui reconnue et largement utilisée pour réduire les effets secondaires des traitements. Et certaines mutuelles ont pris le parti de prendre en charge l’homéopathie.
Chaque soin proposé dans notre programme de soins de support est pensé en complément du parcours médical, et toujours dans le respect du suivi oncologique. Nos partenaires peuvent, lorsque cela est utile, orienter les patients vers des professionnels en capacité de conseiller un traitement homéopathique adapté.
Vous êtes intéressé·e par cette approche ? N’hésitez pas à en parler à l’équipe ou à votre professionnel de santé référent.

Alain Charron: Pharmacien hospitalier à la retraite. Consultant formateur monde hospitalier. Sophrologue. Membre du Conseil d’Administration de l’association Une Luciole dans la nuit.