une luciole dans la nuit vaccination papillomavirus

Papillomavirus : filles et garçons, il n’est pas trop tard pour se faire vacciner jusqu’à 26 ans

Bonne nouvelle pour les jeunes adultes : il est désormais possible de rattraper la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) jusqu’à l’âge de 26 ans révolus. Recommandée dès l’adolescence, cette vaccination reste un outil de prévention essentiel contre plusieurs cancers évitables, notamment celui du col de l’utérus. L’élargissement du rattrapage vaccinal constitue une avancée importante en santé publique, à saisir sans attendre.

Comprendre le papillomavirus et l’enjeu de la vaccination

Le papillomavirus humain (HPV) est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. On estime que près de 80 % des personnes sexuellement actives y seront exposées au cours de leur vie. Dans la majorité des cas, notre système immunitaire élimine naturellement le virus. Mais chez environ 10 % des personnes infectées, l’infection persiste et peut entraîner des lésions précancéreuses, voire évoluer en cancer.
Chaque année en France, les infections à HPV sont à l’origine de 6 400 nouveaux cas de cancers (principalement du col de l’utérus) et 35 000 lésions précancéreuses, sans compter environ 100 000 cas de condylomes ano-génitaux.
Deux leviers de prévention complémentaires existent :

  • Le dépistage, recommandé dès 25 ans pour les femmes.
  • La vaccination, la meilleure protection contre les types de HPV à haut risque.

Depuis 2021, la vaccination est recommandée pour tous les adolescents, filles et garçons de 11 à 14 ans, avec un schéma de deux doses. En cas de rattrapage entre 15 et 19 ans, trois doses sont nécessaires.

La vaccination contre les HPV concerne aussi bien les filles que les garçons

L’idée préconçue que seules les jeunes filles sont concernées par le papillomavirus persiste ! Pourtant, les virus HPV touchent autant les hommes que les femmes, et peuvent être responsables de cancers chez les garçons et les hommes adultes : cancers de la bouche et de la gorge, cancers de l’anus, et même cancer du pénis. Vacciner les garçons, c’est donc les protéger eux-mêmes, mais aussi réduire la circulation du virus au sein de la population. La vaccination est un geste simple et efficace, qui bénéficie à toute la société, quel que soit le genre.
Pourtant, la couverture vaccinale reste insuffisante en France : en 2024, seulement 48 % des filles et 24,5 % des garçons de 16 ans ont reçu le schéma vaccinal complet. L’objectif de 80 % d’ici 2030 reste encore lointain.

Bonne nouvelle : le rattrapage est désormais possible jusqu’à 26 ans

Jusqu’à récemment, seules certaines catégories de personnes pouvaient bénéficier d’un rattrapage vaccinal au-delà de 19 ans — notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, jusqu’à 26 ans. Cette règle créait une inégalité d’accès à la vaccination.
Mais en mai 2025, la Haute Autorité de Santé (HAS) a élargi cette recommandation. Depuis, tous les jeunes adultes, femmes et hommes, jusqu’à 26 ans révolus, peuvent désormais se faire vacciner, même s’ils ont dépassé l’âge recommandé à l’adolescence.
Pourquoi cette décision ?

  • Parce qu’une grande majorité des jeunes adultes n’ont pas encore été exposés au HPV.
  • Parce que le vaccin Gardasil 9 reste efficace et sûr jusqu’à 26 ans.
  • Et parce que cette mesure est une opportunité de prévention majeure pour éviter des maladies évitables, même à l’âge adulte.

Concrètement, comment se faire vacciner contre le papillomavirus après 19 ans ?

  • Si vous avez entre 20 et 26 ans et n’avez jamais été vacciné(e) contre le HPV, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre centre de santé.
  • Le schéma vaccinal recommandé pour vous est de trois doses.
  • Le vaccin peut être administré en même temps que d’autres.

À noter : Le vaccin ne protège pas contre toutes les souches de HPV, ni contre les infections déjà contractées. Il ne remplace pas le dépistage, qui reste indispensable dès 25 ans chez les femmes.
Sources : https://www.has-sante.fr/