En souvenir d’Assah

Et je grandis et je me construis…

« J’ai appris que peu importe où je suis, partout est chez moi et chez moi est partout
J’ai compris que c’était à moi de me sentir chez moi et cela peu importe où je suis car au fond tout repose sur là où j’ai envie d’être
J’ai vu que le bonheur est à portée de main; à la porte d’à côté mais sommes-nous tous assez courageux pour aller toquer à sa porte et l’apprivoiser ?
J’ai exploité le sens d’une citation de Jacques Prévert « il faudrait essayer d’être heureux ne serait-ce que pour montrer l’exemple »
J’ai réalisé à quel point la vie est courte
À quel point la vie filait, elle ne nous laisse pas le temps si on ne le prend pas
Encore faut-il savoir le prendre…
Avant et toujours un peu maintenant j’avais une très forte peur de la mort
Je me disais que j’avais envie de vivre éternellement
Pourquoi cela serait-il impossible ?
J’ai envie de faire des choses indéfiniment
De voir la vie défiler indéfiniment
Donc la mort me faisait peur
Mais pourquoi avoir peur de la mort quand on assez vécu ?
Quand on a bien vécu…
J’avais peur de quelque chose qui était si loin et que je voulais déjà rattraper
Ce que je veux dire c’est que j’ai la possibilité de vivre la vie que je veux
De profiter de toutes mes années de vie en sachant qu’il y a une ligne d’arrivée
Car à quoi sert de courir inlassablement s’il n’y a pas de fin au bout
Il y aurait-il autant de coureurs et de marathoniens si on leur indiquait qu’ils ne doivent jamais s’arrêter ?
Comment profiter de la vie si celle-ci est éternelle ?
Certains disent souvent « à quoi bon nous avons toute la vie devant nous pour réaliser nos rêves les plus fous n’est-ce pas ? »
Et pourtant, certains n’osent même pas réaliser leurs rêves en sachant que cette vie est limitée
Et si cette dernière ne l’était pas à quoi serions-nous réduits ? À rien
Alors vivons
Allons-y
Courons
En sachant qu’au bout un sentiment de plénitude et de satisfaction nous attend car nous avons vécu
Oui nous l’avons fait et nous avons apprécié chaque moment
Comme s’il n’y avait pas de lendemain
Car même pour toujours n’est pas pour toujours
Car la vie ne vaut d’être vécue que si elle a une fin.
C’est comme cela qu’on apprécie
C’est comme cela qu’on profite, qu’on rit, qu’on danse, qu’on rêve, qu’on ose, on fonce, on ressent, on pleure, on tombe, on saute, on se relève, et on avance toujours plus car on sait qu’au bout de toute la route parcourue se trouvera un long et beau chemin semé d’embûches et rempli de souvenirs
ON VIT
De cette manière-là et de mille autres. »

Voici le poème écrit par sa sœur en mémoire d’Assah, le 29 Février 2020
Je tenais à partager ses mots avec vous, ses mots que sa sœur nous a très gentiment confié en remerciant l’association de l’avoir accompagnée. »J’ai une grande sœur et elle m’a donnée la plus belle des leçons: celle de vivre »
Assah éclairait chacune de ses visites de son sourire, un magnifique sourire que chacun gardera en mémoire.
Merci Gnanfing, nous serons honorés de vous accueillir un jour prochain à l’association.